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VICTIMOLOGIE
La Victimologie regroupe les 3 domaines concernés par le fait d’être victime d’une infraction, c’est à dire d’un fait interdit par la loi : Justice, Médecine légale, Victimologie clinique.
Si vous êtes victime d’une infraction :
- faire appel immédiatement à la Médecine légale peut être crucial pour obtenir des preuves ;
- déposer plainte est un droit ; vous pouvez être accompagné par des services publics pour mieux faire face à la procédure judicaire ;
- enfin vous pouvez avoir besoin de soin psychologique.
L’IVLR, en tant que Centre expert en Psychotraumatologie, est spécialisé en Victimologie clinique.
La Victimologie clinique concerne l’étude et le soin des blessures psychiques de la personne victime, également appelées troubles psychotraumatiques.
A noter : on peut souffrir de troubles psychotraumatiques sans avoir été victime d’une infraction ; par exemple souffrir d’un deuil traumatique, ou bien avoir des séquelles psychologiques d’avoir grandi dans une famille dysfonctionnelle (parents malades, en difficultés, absents, …).
PSYCHOTRAUMA
Le Psychotrauma concerne les blessures psychiques – ou troubles psychotraumatiques - occasionnés par des faits qui ont dépassé les capacités d’intégration du sujet.
Il est normal d’être déstabilisé lorsque l’on vit des choses choquantes, qu’elles soient ponctuelles (agression) ou qu’elles durent (harcèlement) ; la majorité des personnes – environ 70 % tout fait traumatique confondu - arrivent à retrouver un équilibre sans consulter.
Plus les faits sont choquants, dégradants, inhumains, plus ce taux baisse.
Vous, vos proches, vos usagers, font peut-être partie des 30 % environ (ou plus selon la gravité des faits) de personnes qui vont avoir besoin d’une prise en charge spécialisée. Facteurs de risque : vulnérabilité, précarité, être un enfant, un adolescent, une personne âgée.
A savoir : les psychothérapies validées scientifiquement pour prendre en charge le trouble psychotraumatique, et recommandées par la Haute Autorité en Santé depuis 2007, sont les TCC (techniques cognitivo-comportementales) et l’EMDR (eyes movement desenzitisation and reprocessing).
THERAPIE EMDR
L’IVLR est un Centre expert en Psychotraumatologie, dont la spécificité est la thérapie EMDR.
L’EMDR est une thérapie inventée en 1989 par une californienne, Francine SHAPIRO. Francine a trouvé fortuitement un moyen très facile pour stimuler un processus neuro-psychologique que nous avons tous, qu’elle a identifié et nommé le Traitement Adaptatif de l’Information (TAI).
Ce processus est celui que nous utilisons constamment pour traiter et ranger en mémoire les innombrables informations qui affluent vers nous à chaque instant.
En cas de psychotrauma ce processus est bloqué : nous ne cessons de nous souvenir de nos traumatismes, la journée ou la nuit dans nos cauchemars.
Dans une thérapie EMDR, on demande au patient de repenser au souvenir traumatique pendant qu’il bouge les yeux rapidement de droite à gauche en suivant les doigts du thérapeute (ou d’autres modes de stimulation bilatérale alternée).
Cela permet de retraiter les vécus choquants, source de troubles psychotraumatiques, même des années après. Les traumatismes peuvent enfin se ranger en mémoire.
Plaquette de présentation à télécharger ici
FOCUS
Souffrance des jeunes
Le mal-être d’un jeune peut masquer une souffrance en lien avec des vécus difficiles ou traumatiques qui le hantent ; il se sent coupable, ou il a honte ou encore il se sent exclu.
Il peut avoir tendance à rechercher des comportements qui le calment (addiction, scarification, isolement), ou à subir des relations où il répète ces vécus (humiliation, violence, maltraitance).
Il a en général beaucoup de mal à parler de tout cela. Il existe des thérapies non verbales qui passent par des mouvements oculaires ou tapotements pour guérir la mémoire blessée ; on n’oublie pas, mais le souvenirs se rangent vraiment dans le passé, et on peut passer à autre chose. Notre potentiel peut enfin s’exprimer.
Télécharger la plaquette Brochure-Jeunes ici, qui informe sur les violences et leurs conséquences sur la santé, et visiter notre page Action Jeunes ici.
Qu'es-ce qu’un événement traumatique ?
On appelle événement traumatique tout événement qui fait effraction dans le psychisme du sujet ; la personne est sidérée, choquée, agitée, et après 2-3 mois elle ne s’en remet pas. Il ne s’agit pas forcément d’un événement choquant (catastrophe, accident, violence, décès, …), cela peut être quelque chose de plus discret mais qui impacte sévèrement, comme par exemple grandir avec des parents en souffrance, être harcelé tous les jours à l’école ou au travail, la violence psychologique à la maison, à l’école, dans son couple. Dans ce cas c’est à l’adolescence ou au début de l’âge adulte qu’on commence à aller mal, à avoir des troubles anxieux, des phobies, des troubles du comportement alimentaire, avoir besoin d’un addiction, être déprimé, avoir des douleurs ou des troubles psychosomatiques.
Evaluer le Psychotrauma
Tout le monde peut évaluer s’il a un psychotrauma avec cette échelle, l’Impact Event Scale (IES-R), échelle d’impact d’un événement. Vous pouvez la télécharger ici. Mais attention : il faut répondre par rapport à un évènement traumatique précis (même si c’est une situation qui a duré, exemple « des violences subies de 5 à 12 ans »), et par rapport à votre vécu de la dernière semaine uniquement. C’est comme une photo de votre état aujourd’hui par rapport à cet événement, et vous pourrez le repasser tous les mois pour observer votre évolution. Si cela stagne, il faut aller voir un spécialiste du Psychotrauma après 2-3 mois pour éviter que votre état devienne chronique et se complique (dépression, addictions, troubles anxieux, …).
Le psychotrauma chronique
On souffre d’un trouble psychotraumatique chronique quand l’événement traumatique est vieux de plus de 2-3 mois et qu’on en souffre toujours. On y repense sans arrêt, un moindre détail nous y refait penser et nous bouleverse, on fait des cauchemars ; ou alors on s’isole, on se replie, on s’efforce constamment d’oublier ; on est irritable, on sursaute pour un rien, notre vie relationnelle est perturbée, on peut même en tomber malade ou avoir des douleurs anormales. Au bout d’un certain temps, si on ne s’oriente pas vers un spécialiste du psychotrauma, cet état peut s’aggraver en dépression, addictions, phobies, attaques de panique, troubles du comportement, somatisation, … Voir notre
Le psychotrauma à expression différée
Quand on vit des évènements qui nous traumatisent, une façon de s’en protéger c’est de « faire le mort », comme la gazelle qui s’écroule avant que le lion ne l’attrape ; le psychisme disjoncte et c’est comme si on oubliait ce qui nous était arrivé. Mais le corps, qui retient tout, n’oublie rien. La mémoire peut se réveiller des années après, et la souffrance est aussi vive que le jour du choc initial. Des fois on ne comprend pas ce mal-être qui se déclenche brutalement, soit qu’on ait oublié la cause initiale, soit qu’on ne pense pas forcément à faire le lien entre ce mal-être d’aujourd’hui, et la souffrance du passé.
Psychotrauma et Dissociation
Parfois le choc ou l’événement difficile sont tellement dévastateurs que pour s’en protéger nous « faisons le mort » ; ce comportement est automatique, nous ne le décidons pas, cela se fait tout seul c’est un mécanisme de survie psychique ; nous ne pouvons plus parler, ni agir, ni nous défendre, comme si nous partions ailleurs. Notre corps et notre esprit se dissocient l’un de l’autre. Parfois on a même une expérience de sortie du corps ; notre cerveau sécrète cela pour nous donner l’impression qu’on est ailleurs, pour moins souffrir.
Cette partie de la mémoire, dissociée, n’est plus accessible, et nous amène à avoir des comportements incompréhensibles parfois violents : peur, rage, désespoir, honte. Tant que la mémoire blessée n’est pas libérée de son fardeau, nous subissons ce mal-être.
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